« Qu'il
(l'élève) croie toujours être le maître et que ce soit vous qui le soyez. Il
n'y a point d'assujettissement si parfait que celui qui garde l'apparence de la
liberté; on captive ainsi la volonté même. Le pauvre enfant qui ne sait rien,
qui ne peut rien, qui ne connaît rien, n'est-il pas à votre merci ? Ne
disposez-vous pas, par rapport à lui, de tout ce qui l'environne ? N'êtes-vous
pas le maître de l'affecter comme il vous plait ?... Sans doute, il ne doit
faire que ce qu'il veut, mais il ne doit vouloir que ce que vous voulez qu'il
lasse; il ne doit pas faire un pas que vous ne l'ayez prévu; il ne doit pas
ouvrir la bouche que vous ne sachiez ce qu'il va dire. »
J. J. Rosseau, Emílio, Livro I, p. 250 (edição online http://www.detambel.com/images/30/revue_7224.pdf